mnmlist : Le zen des limites

Traduction de http://mnmlist.com/zen-limits/.

J'ai récemment pris le thé avec une prêtresse Zen, Susan O'Connel, qui est la vice présidente du Centre Zen de San Francisco. C'est une personne adorable.

Elle a parlé entre autres des « formes » qui sont une partie importante des méditations Zen — les formes sont les lois strictes prescrites par la tradition qui régissent les postures, la position des mains, la position assise, ainsi que d'autres parties de la méditation. Certaines personnes se tournent vers la méditation zazen parce qu'ils aiment les formes, et d'autres y viennent malgré les formes.

D'une manière ou d'une autre, les gens doivent se faire une idée de leur relation avec ces formes. Et ils doivent s'y habituer comme ils le peuvent.

Je lui ai dis que les limites que je me suis imposées ont les mêmes fonctions : me limiter à 50 objets personnels, ou faire des emails de 5 phrases, ou de me fixer les trois tâches les plus importantes chaque jour, par exemple.

Certaines personnes acceptent ces limites avec plaisir. D'autres minimalistes les rejettent parce qu'elles sont trop contraignantes et arbitraires, ou qu'elles ne sont pas un but du minimalisme.

D'une manière ou d'une autre, vous devez comprendre votre relation avec les limites.

Les limites ne sont pas le but du minimalisme, mais elles accomplissent quelque chose d'important : elles nous forcent a comprendre ce qui est important. Et si on ne veut pas comprendre ce qui est important, elles nous forcent à comprendre pourquoi.

Il y a une histoire Zen (que je paraphrase ici) à propos d'un étudiant qui demande à son enseignant, « Quelle est la chose la plus importante ? ». Et l'enseignant répondit, « La chose la plus importante est de se demander ce qu'est la chose la plus importante ».