mnmlist : Le minimalisme du végétalisme

Traduction de http://mnmlist.com/the-minimalism-of-veganism/.

Ce billet va toucher une corde sensible chez certains lecteurs, car beaucoup de minimalistes (et d'aspirants minimalistes) sont de véritables carnivores. Ils adorent leur viande et ne veulent rien savoir à son encontre.

Et bien, écoutez-moi s'il vous plait. Je vous serais reconnaissant de lire ce billet jusqu'au bout sans être en désaccord, sans me démonter ou me rejeter.

Je vais vous expliquer (brièvement) dans ce billet pourquoi j'ai choisi d'être végétalien et pourquoi je pense que c'est le régime alimentaire le plus en accord avec le minimalisme.

Manger minimal

Le végétalisme, défini simplement, consiste à s'abstenir de tout produit animal, de la viande au poisson en passant par la volaille, les produits laitiers, les œufs et tous les produits de ce type. J'essaie aussi de manger principalement des aliments entiers qui ont été peu préparés, ce qui signifie que je mange principalement des légumes, des fruits, des noix, des graines, des haricots et certaines graines.

C'est un régime limité, minimal, et pourtant incroyablement satisfaisant et avec des saveurs maximales. C'est aussi très sain, très léger, et très bon marché (si on le compare à de la viande de bonne qualité).

Un minimum d'ingrédients. Léger sur le palais et sur l'estomac. Facile à préparer, avec un minimum de tracas.

Le régime le plus durable

Je ne vais pas donner de chiffres ici (ils sont mieux présentés ailleurs), mais l'élevage d'animaux pour la viande, les œufs et le lait est un gaspillage incroyable. Pour chaque kilo de viande ou litre de lait, beaucoup plus de plantes sont nécessaires pour nourrir les animaux.

Les animaux produisent en outre beaucoup de pollution et contribuent énormément aux émissions de gaz à effet de serre, sans parler de l'équipement et du carburant utilisé pour les élever, l'abattage et le transport … et toutes les plantes nécessaires pour les nourrir. Ils contribuent aussi énormément à la déforestation et à d'autres problèmes environnementaux.

Ne manger que des plantes réduit ce gaspillage à un minimum, et est bien meilleur pour l'environnement. Les minimalistes qui se soucient de vivre légèrement et durablement auraient intérêt à se renseigner à ce sujet et l'envisager.

Cruauté minimale

Une des principales raisons qui m'ont poussé à devenir végétalien est que je ne crois pas que les animaux devraient être enfermés, souffrir et soient abattus pour notre plaisir.

Il n'est absolument pas nécessaire à l'être humain de consommer des produits animaux pour vivre sainement. C'est sûr, nous en avons mangé pendant des millions d'années, mais comme des millions et des millions de gens l'ont prouvé, on peut être végétalien et être en bonne santé.

Donc, la seule raison de manger des produits animaux est le plaisir — on aime le goût et « on ne peut pas s'en passer ». Les végétaliens ne croient pas que les animaux doivent souffrir pour notre plaisir, et devenir végétalien signifie qu'on se retire d'une société qui traite les animaux avec une cruauté extrême et prétend que ça n'est pas le cas.

Ajout 1 : C'est évident que ça s'applique à l'élevage industriel, mais c'est aussi le cas pour l'élevage extensif. Certains végétaliens (moi y compris) ne croient pas que les animaux sont des objets qu'on devrait utiliser pour notre plaisir, garder enfermés et tuer, quelle que soit l'« humanité » avec laquelle on les traite tant qu'ils sont en vie. Ça s'apparente à de l'esclavage d'une créature qui comme nous peut penser et ressentir. Les animaux n'existent pas pour le profit des êtres humains — ils existent pour leur propre plaisir.

Ajout 2 : Une autre justification qu'on retrouve souvent est que les végétariens tuent des plantes, et que ce sont des êtres vivants aussi. Néanmoins, elles ne ressentent pas et ne pensent pas de la même manière que les êtres humains et les animaux — elles n'ont pas de système nerveux ou de cerveau. C'est un argument fallacieux — les carnivores n'ont aucun problème à tuer des plantes, et ne disent ça que pour mettre les végétaliens en défaut. Si vous pensez que c'est cruel de tuer des plantes, alors je vous met au défi de pouvoir vivre avec cette croyance. Les végétaliens font de leur mieux pour vivre avec la leur.

Vivre légèrement, pas toujours commodément

Si votre définition du minimalisme implique de devoir toujours choisir le plus commode, les solutions les plus simples, alors le végétalisme ne sera peut-être pas le choix minimal. Ça peut être incommode, quand on mange dans des restaurants qui ne sont pas adaptés ou chez des amis ou de la famille qui ne sont pas végétaliens.

C'est la réalité, mais à vrai dire, ce n'est pas si difficile. Je cuisine généralement ma propre nourriture, avec un minimum de préparation, donc la plupart du temps je n'ai aucun problème.

De plus en plus de restaurants s'adaptent aux végétaliens, et ceux qui ne le sont pas peuvent en général rapidement préparer un plat végétalien à la demande. J'évite en général le McDonald et la plupart des fast food de toute manière. Quand je vais chez quelqu'un, j'amène généralement un plat avec moi, et mes amis et ma famille qui me connaissent le mieux cuisineront souvent un plat pour moi par considération.

Donc ce n'est pas difficile. Mon conseil, si vous êtes intéressé, est de commencer petit : essayez quelques plats végétaliens par semaine, puis quelques autres la semaine suivante, et ainsi de suite. Ce n'est pas nécessaire de faire un changement drastique du jour au lendemain, mais avec le temps vous verrez que les plats végétaliens sont délicieux et qu'un style de vie végétalien est merveilleusement minimaliste.

Merci de m'avoir écouté, les amis.